STRESS, CHANGEMENT ET AGILITE

Vous travaillez dans une entreprise en perpétuelle adaptation. Entre les réorientations stratégiques, les nouvelles méthodes de travail, l’implémentation de nouvelles technologies, l’innovation ou l’obligation de répondre avec souplesse aux évolutions de vos concurrents, vous devez régulièrement répondre aux défis du changement et de l’agilité. Vous avez conscience que le facteur humain représente la principale source d’échec dans ce type de processus. Vous êtes à la recherche de tous les leviers favorisant cette transformation dans l’engagement et la sérénité.

Vécu humain du changement

Pour cela, vous tenez compte de la nature humaine. Le changement fait peur. C’est une constante qui, à partir du choc de l’annonce du changement, emmène les travailleurs dans un cycle connu :

• Difficulté à intégrer la fin du passé. L’annonce du changement entraîne des réactions de déni, puis de résistance lorsque les travailleurs comprennent qu’il n’y a pas de retour en arrière possible.
• Intégration de la fin du passé, caractérisée par une période d’énergie faible, de tristesse, de dépression durant laquelle les RPS augmentent.
• Acceptation de la situation, une période propice à la mise en place du changement, l’expérimentation des nouveautés et la consolidation des succès.
• Mobilisation, quand la nouveauté a fait ses preuves et devient la norme, renforçant l’engagement des travailleurs.

La conduite du changement est un exercice périlleux, présentant de nombreux risques (d’échec ou psycho-sociaux). Le rôle du management consiste à aider ses collaborateurs à progresser aussi vite que possible en sensibilisant à la nécessité du changement, en favorisant la participation active et en célébrant les succès, mêmes mineurs.

Stress, changement et agilité

Les phases de changement sont généralement associées aux éléments stressants recensés par le centre d’étude sur le stress humain : perte de contrôle, imprévu, nouveauté et sentiment d’être mis à l’épreuve. Or il suffit qu’un de ces éléments soit présent pour entraîner du stress. L’agilité, en ce monde incertain, confronte également les travailleurs à la peur de l’inconnu, un facteur de stress endémique chez l’humain.

L’absence de stress constitue un indicateur de réussite des démarches de changement. Sa présence, par contre, peut mettre en péril la réussite de la démarche en focalisant les travailleurs sur leurs manières habituelles de faire. Le stress devient alors un pivot pour accompagner le passage de l’ancien système vers le nouveau.