Du stress au burn-out ? Ecoutez votre stress avant qu’il ne vous crame.
Toutes les études le démontrent. Le burn out est systématiquement lié au stress. Mais pas n’importe lequel : le stress chronique. Celui qui s’installe dans votre vie professionnelle, jour après jour. Celui qui s’accumule, goutte après goutte, jusqu’à faire déborder votre vase et vous amener à passer du stress au burn-out. Et, au final, c’est votre organisme qui encaisse…
Une réaction simple de stress…
… Ne dure pas. Certes, quand il repère une « menace » (une situation évaluée comme stressante), notre organisme se met en phase d’alarme pour répondre au danger. Il se prépare à y faire face et mobilise de l’énergie, au détriment d’organes qui en consomment beaucoup (systèmes immunitaire ou digestif, par exemple). Il enclenche un de ses programmes de survie : stress en mode Flight, Fight ou Freeze. Mais dès que la menace disparaît, l’organisme se détend. L’énergie libérée est réallouée. Tous les systèmes reprennent leur fonctionnement normal.
Une réaction de stress qui dure…
… doit être compensée par l’organisme. La situation stressante consomme de l’énergie, donc il augmente le taux de sucre dans le sang pour assurer l’approvisionnement en énergie. C’est la phase de résistance, utile pour s’adapter à la persistance d’un milieu « hostile ». Ici encore, l’organisme est programmé pour revenir au fonctionnement normal dès que la « menace » disparaît.
Où est la limite entre y croire à fond et faire l’effort d’y croire ? Entre le plaisir et l’obligation ?
Une réaction de stress qui s’installe dans la durée…
… mène à l’épuisement physique. Si la situation stressante persiste ou s’intensifie encore, l’organisme est débordé, ses mécanismes de défense dépassés. Sollicité en permanence, il entre en phase d’épuisement. Les réserves psychiques et biologiques se vident. Résistance et tension s’installent jusqu’à entraîner des problèmes de santé qui peuvent devenir chroniques.
Conclusion
Phase d’alarme, phase de résistance, phase d’épuisement, burn out. C’est la séquence classique que suit un organisme hypersollicité. Et le monde du travail actuel est très, très sollicitant.
C’est le corps qui finit par lâcher par manque d’énergie. Pas le mental. Le mental, en général, se veut plus fort que le stress, quitte à le nier en fonction de l’image que l’on veut donner, par exemple.
Une partie de la solution ne serait de l’inviter à repérer les symptômes quotidiens de stress et à les relier à leur cause. De cette manière, il serait possible de les traiter avant qu’elles n’aient un effet délétère sur l’organisme.
« Pour éviter le stress chronique, les réactions de stress doivent uniquement répondre aux situations qui les créent. Les ruminer ou appréhender leur réapparition, par exemple, génère un stress qui menace de s’installer ».
Un article écrit par Patrick Collignon
www.patrickcollignon.com